30.6.06

Les mensonges de l'état-voyou

Suite au brame du CERF évoqué dans mon post précédent, un lecteur, qui est aussi avocat, me fait remarquer, ce que nous savions déjà mais ça ne coûte rien de le redire, que le communiqué du 27 octobre 2004 attribué à la Commission européenne n'est qu'une publication du Bureau de représentation en France de la Commission, simple officine qui n'a aucune qualité pour s'exprimer au nom de la Commission (voir aussi l'article sur la Carchident, mutuelle des dentistes).

Et donc ce bureau de représentation n'exprime pas la position officielle de la Commission - qu'on attend toujours, mais on se demande par quel miracle elle désavouerait des directives européennes qui datent de plus de dix ans, approuvées par tous les pays européens, et qui en France s'appliquent à toutes les mutuelles et caisses de SS (organismes de droit privé, rappelons-le).

Ce n'est pas de sa faute, après tout, si un état-voyou tel que la France, s'est égoïstement essuyé les pieds sur les directives juste pour sauvegarder ses petits intérêts nationaux - alors qu'il a eu près de dix ans pour s'y préparer, et que des états voisins, comme l'Allemagne, s'y sont mis effectivement. Comme le dit si bien Henri Lepage : la Sécurité sociale est devenue un gigantesque mécanisme de redistribution de rentes au profit d'intérêts puissamment structurés et implantés au coeur de la vie politique française. Il n'y a rien de pire qu'un monopole d'origine étatique, si ce n'est le mensonge qui le soutient.

Aucun commentaire: